Maserati : chiffres du premier semestre 2024, la marque est dans le rouge

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Ce 25 juillet 2024, Stellantis dévoilait ses résultats financiers aux investisseurs, une occasion pour le groupe de se mettre à nu ou presque, détaillant les bons et mauvais résultats. Parmi ces chiffres, ceux de la marque Maserati se distinguent malheureusement par une tendance à la régression, atteignant pour la première fois une situation financièrement dans le rouge.

Stellantis a attribué cette performance décevante à plusieurs facteurs lors de sa présentation. La baisse des ventes du Grecale et une gamme de produits incomplète ont lourdement pesé sur les résultats. Malgré tout, les revenus de la marque pour le premier semestre 2024 s’élèvent à 631 millions d’euros, en forte baisse par rapport aux 1,31 milliard d’euros enregistrés au premier semestre 2023 et aux 941 millions d’euros du premier semestre 2022. Les bénéfices ont suivi la même tendance, passant de 121 millions d’euros en 2023 à seulement 20 millions d’euros en 2024, contre 62 millions d’euros en 2022.

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RevenusBénéficesMarge
H1 2024631 000 000 €20 000 000 €1,9 %
H1 20231 310 000 000 €121 000 000 €9,2 %
H1 2022941 000 000 €62 000 000 €6,6 %

Il est important de noter que ces bénéfices deviennent négatifs lorsqu’on prend en compte les 349 millions d’euros de dépenses exceptionnelles, incluant 25 millions d’euros pour la réduction des ressources humaines. Ainsi, le bénéfice pour le premier semestre 2024 se transforme en perte de -82 millions d’euros.

Pour améliorer la rentabilité, Stellantis a mis en place des actions visant à réduire les dépenses. La vente de l’usine Maserati de Grugliasco l’année dernière, les 173 licenciements à l’usine de Modène, ainsi que la fermeture du Maserati Innovation Lab de Modène en sont des exemples marquants.

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La marge bénéficiaire de Maserati a chuté drastiquement, passant de 9,2 % au premier semestre 2023 à 1,9 % en 2024, une baisse significative par rapport aux 6,6 % enregistrés en 2022. Les ventes sont divisées par deux.

Ces résultats préoccupants soulèvent de nombreuses questions quant à l’avenir de Maserati. Entre nos précédents articles où nous nous demandions si Stellantis savait ce qu’elle faisait, le nouveau plan produit de 2028, les changements majeurs au sein de la direction, les doutes sur la direction technique, et la remise en question du 100 % électrique, la marque semble naviguer en eaux troubles.

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Dernier fait non rassurant, Maserati a été complètement éclipsée du Stellantis Investor Day 2024, une absence qui en dit long sur la place actuelle de la marque au sein du groupe.

L’offensive Folgore ne fasse aucun bruit et les résultats financiers de Maserati, année après année, sont préoccupants. Un spin-off est à l’étude mais à une condition, une rumeur concernant un rachat par Ferrari a aussi été évoqué… La marque doit impérativement redresser la barre pour éviter de sombrer davantage. Le défi est immense, mais l’histoire de Maserati montre qu’elle a toujours su rebondir face à l’adversité.

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11 avis sur « Maserati : chiffres du premier semestre 2024, la marque est dans le rouge »

  1. Le rachat par Ferrari, pourquoi pas, mais dans quel but ?
    À moins que Ferrari ne veuilles en faire une marque GT de luxe avec moteur Ferrari.
    En faite, comme elle l’était avec la Ghibli, Quattroporte et le Levante.

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  2. Il paraît que la solution est déjà en cours en accolant trois moteurs pure, Tech, 1,2 Maserati sera le seul constructeur à avoir un bloc 9cylindres de 3,6l!!!

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  4. Erreur monumentale de ne pas avoir mis en production la Maserati Alfieri qui avait fait l’unanimité lors de sa présentation, la gestion calamiteuse de Maserati et du groupe en général par FCA restera à jamais un mystère. !

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  5. Le plan produits de Maserati est ridicule. Vouloir faire du volume, à tout prix, avec des véhicules, il y a peu de temps encore diesel, en est un exemple évident. L’image a été sabotée par ce moteur insipide. Le tout électrique naguère voulu, fut aussi dévastateur. Enfin les prix, de plus en plus délirants, n’incitent pas les acheteurs à se précipiter. Maserati n’est pas Ferrari…

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  7. Quand on voit comment VW a relancé LAMBORGHINI avec un immense succès, idem pour BENTlLEY il y a 20 ans, seul un blason allemand prestigieux (Audi, Porsche…) pourrait aider MASERATI à proposer des nouveaux produits, la confiance des clients reviendrait également.

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    • Audi Prestigieux, cela m’étonnerait et quand on voit la raclé qu’il prenne au point de quasiment supprimer toutes les berlines, les SUV de moins en moins dans le coup, leur électrique qui fait un énorme flop et Porsche qui fait un bide… il y a rien de prestigieux là dedans et Bentley rien que l’année dernière a plongé de plus de 11% et ne prend aucunement le chemin de la réussite car leur SUV est un erreur bide!!!
      De plus les seuls qui sont capable de redorer Maserati c’est Ferrari… uniquement.
      Quand on voit l’état des caisses de VAG qui sont un gouffre et ils ont dû revendre Bugatti car ce fut un bide, Seat qui finit à la casserole en 2030…

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      • Vrai, mais chez VW il reste la Golf et la Polo, le secteur des compactes trop abandonné par d’autres marques.
        Les VW ID c’est un énorme flop.
        Audi c’est du prestige pour ceux qui se la pètent, du faux luxe.

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    • Porsche est dans la même difficulté que les marques prestigieuses comme Maserati ou Aston Martin avec en 2024 un effondrement des ventes. Aujourd’hui les clients historiques de ces marques réclament des moteurs thermiques spécifiques et ceux qui sont passés à l’électrique ne voient pas l’intérêt de dépenser le double quand ils peuvent avoir des performances remarquables – je n’ai pas écrit similaires – chez Tesla pour 60.000 euros. Tesla qui est aussi en net ralentissement d’ailleurs… La seule solution à terme avec l’explosion des sanctions liées aux normes CAFE – il faut être sous les 81g/km en 2025, ce dont les consommateurs n’ont pas forcément conscience – c’est d’investir pour réduire le poids des batteries à densité constante et des modèles en général, simuler des passages de vitesses comme le fait Kia et retrouver du plaisir de conduire, par exemple en ne se trompant pas entre traction et propulsion pour une Alfa Romeo.

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