Alexandre
Le secteur automobile italien est en effervescence après les annonces récentes du ministre du Made in Italy, Adolfo Urso. Suite aux annonces rassurantes concernant Fiat, avec la Pandina produite jusqu’en 2030 et la nouvelle 500 Hybride, le ministre s’est attaqué à la délicate situation de Maserati lors d’une nouvelle table ronde avec Stellantis et les syndicats. Le ministre a affirmé que Maserati deviendrait l’un des piliers de la production de Stellantis sur les marchés internationaux, et a détaillé plusieurs initiatives pour renforcer cette position.
Adolfo Urso, ministre du Commerce et du Made in Italy, a déclaré : « Nous avons demandé que le centre de recherche et développement soit renforcé, que l’extraordinaire chaîne d’approvisionnement des activités connexes soit garantie, également dans les nouveaux modèles électriques, et que les niveaux d’emploi, qui sont importants et significatifs, soient également maintenus pour ces usines. » Stellantis a confirmé son engagement à investir dans la recherche, le développement, et les nouveaux modèles. Le ministre a ajouté : « La situation est moins grise, mais seul le temps nous dira l’ampleur de l’engagement annoncé. »
Les syndicats partagés
Les syndicats, bien que mitigés, ont reconnu certaines avancées. FISMIC, par exemple, a souligné que lors de la réunion entre le ministre Urso, Stellantis, la région Émilie-Romagne, et les syndicats, Stellantis a donné des assurances importantes. Celles-ci concernent notamment la relance de la marque Maserati, son électrification complète via le programme Folgore, le maintien de l’ingénierie Maserati en Émilie, et le lancement d’un centre de personnalisation de toute la production italienne Maserati dans l’usine historique de Modène.
Aussi, la recherche de partenaires industriels pour l’usine de Cento se confirme, et Stellantis a assuré que la production de la 500 hybride à Mirafiori et l’extension de la Panda à Pomigliano permettraient de maintenir la production de moteurs à combustion pour l’usine de Termoli jusqu’à ce que la nouvelle Gigafactory commence la production.
Des annonces ambitieuses, mais des doutes subsistent
Roberto Di Maulo, secrétaire général de Fismic Confsal, a exprimé un optimisme prudent : « Nous avons beaucoup travaillé et enfin le brouillard commence à se dissiper, même si le cadre international, en particulier la législation européenne, n’offre pas encore la nouvelle redéfinition souhaitée qui ralentirait la course effrénée vers l’exclusivité de la motorisation électrique et permettrait une transition plus douce. »
L’annonce de nouveaux modèles à Modène est surprenante. Actuellement, seule la Maserati MC20, bientôt disponible en version 100 % électrique Folgore, est prévue. Selon nos informations, une MC20 Stradale devrait également être dévoilée prochainement. Cependant, le développement de moteurs thermiques à Modène soulève des questions. Est-ce simplement un discours optimiste, ou ces promesses se concrétiseront-elles par de nouvelles annonces concrètes de Maserati ?
Pour rappel, Maserati a repoussé ses nouveaux produits avec une nouvelle feuille de route et est en pleine réflexion sur les plateformes à utiliser. La suite des événements sera déterminante pour l’avenir de la marque.
Une relance attendue
Le ministre Urso a également indiqué qu‘une réunion conclusive avec tous les partenaires impliqués serait organisée en juillet, probablement au Palais Chigi, afin de finaliser un accord pour relancer la production dans le secteur automobile.
L’initiative et les déclarations d’Adolfo Urso montrent une volonté claire de soutenir et de développer l’industrie automobile italienne. Toutefois, la concrétisation de ces annonces reste à voir, et seule la mise en œuvre des engagements annoncés pourra dissiper les doutes.