Alexandre
Après une décennie marquée par une forte croissance, Ferrari a encore enregistré en 2024 un nombre de ventes record, dépassant à nouveau Maserati et reprenant ainsi son titre de leader des ventes de voitures de luxe italiennes. Cependant, si la marque à cheval cabré est parvenue à atteindre 13 752 ventes, soit une légère augmentation de 0,7 % par rapport à 2023, la tendance semble marquer un ralentissement modéré par rapport aux années précédentes.
Ferrari repasse devant Maserati après 12 ans de domination
Les derniers chiffres de vente montrent que Ferrari a réussi à dépasser Maserati, qui avait longtemps dominé le marché des voitures de luxe italiennes. Avec 13 752 unités écoulées en 2024, Ferrari reprend la première place, après une longue période où Maserati occupait cette position (avec 11 300 ventes en 2024). Pour la première fois depuis 2012, la marque de Maranello retrouve son statut de numéro 1 dans le domaine de la voiture de luxe italienne. Mais attention, Lamborghini n’est plus très loin…
La qualité reste donc la priorité de Ferrari, plutôt que l’augmentation du volume pur. Benedetto Vigna, CEO de Ferrari, a souligné que les résultats exceptionnels de 2024 reposaient sur un mix produit fort et une demande croissante pour des personnalisations, qui ont permis à Ferrari de maintenir une rentabilité exceptionnelle malgré une légère baisse des ventes.
Une stratégie axée sur la rentabilité
Malgré des ventes stables, Ferrari met l’accent sur la rentabilité plutôt que sur le volume. En 2024, le chiffre d’affaires de Ferrari a atteint 6,67 milliards d’euros, en hausse par rapport aux 5,97 milliards d’euros de 2023. Cette performance a été accompagnée d’une augmentation significative des bénéfices, qui ont atteint 1,52 milliard d’euros, contre 1,25 milliard d’euros en 2023. Le constructeur a également renforcé sa trésorerie, qui a atteint 1,02 milliard d’euros en 2024, contre 932 millions d’euros l’année précédente. Ces chiffres montrent que Ferrari réussit à générer des marges élevées, malgré un ralentissement global de ses volumes de ventes.
| Années | Ventes | CA | Bénéfices | Trésorerie |
|---|---|---|---|---|
| 2024 | 13752 | 6,67 milliards € | 1,52 milliard € | 1,02 milliard € |
| 2023 | 13663 | 5,97 milliards € | 1,25 milliard € | 932 millions € |
| 2022 | 13221 | 5,09 milliards € | 939 millions € | 759 millions € |
| 2021 | 11155 | 4,27 milliards € | 833 millions € | 546 millions € |
| 2020 | 9119 | 3,46 milliards € | 609 millions € | 130 millions € |
| 2019 | 10131 | 3,76 milliards € | 699 millions € | 600 millions € |
Benedetto Vigna, le CEO de Ferrari, a mis en avant la qualité des revenus plutôt que l’augmentation pure des ventes. Il a déclaré : “Nous avons connu une année remarquable grâce à un mix produit solide et une demande croissante pour les personnalisations. Nous prévoyons une croissance robuste pour 2025, qui nous permettra d’atteindre en avance nos objectifs de rentabilité pour 2026.”
Des performances variées selon les marchés
En 2024, Ferrari a poursuivi sa conquête des marchés internationaux, avec de solides performances aux États-Unis, en Allemagne, au Japon et en Italie. Le marché américain reste le plus important, avec 3 527 voitures vendues (+12,9 %). L’Allemagne a connu une solide hausse de 11 %, atteignant 1 827 ventes (malgré une baisse significative au 2e semestre 2024), tandis que l’Italie, malgré une croissance plus modérée, a continué d’afficher une solide demande avec 744 unités vendues (+14,1 %).
Cependant, certains marchés, notamment le Royaume-Uni, ont montré des signes de faiblesse. La marque a observé une légère baisse de 4,47 % dans ce pays, un signe que la concurrence, notamment des marques locales comme Aston Martin, est de plus en plus féroce. En France, bien que la croissance soit modeste (+8,7 %), Ferrari reste encore loin des performances exceptionnelles observées ailleurs. Néanmoins, ces 6 pays représentent 8483 immatriculations sur les 13752 au global.
Les ambitions pour 2025 et au-delà
Alors que l’année 2024 s’achève sur une note positive, Ferrari prévoit une croissance robuste en 2025. Le constructeur se concentre sur l’innovation, notamment avec l’inauguration de l’E-Cells Lab, qui renforcera ses compétences dans les batteries pour ses futurs véhicules électriques. Selon Benedetto Vigna, cette stratégie positionne Ferrari sur des bases solides pour dépasser ses objectifs de rentabilité dès 2025, un an avant les prévisions initiales.
Le constructeur prévoit une augmentation de ses revenus, visant des résultats supérieurs à 7 milliards d’euros, soit une croissance d’au moins 5 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance sera soutenue par une plus grande personnalisation des véhicules, une amélioration des activités liées au sport automobile (avec un renforcement des sponsors et des activités commerciales), ainsi qu’une expansion continue dans le secteur du lifestyle.
La Ferrari Elettrica, un modèle entièrement électrique, devrait être lancée au quatrième trimestre 2025, qui pourrait être le premier échec de la marque. De plus, Ferrari prévoit de maintenir une marge EBITDA de 38,3 % ou plus en 2025, et un flux de trésorerie libre industriel supérieur à 1,2 milliard d’euros, une performance solide soutenue par une rentabilité élevée et une gestion disciplinée des dépenses.
Ferrari a enregistré une légère hausse de ses ventes en 2024, mais ce qui distingue la marque est sa stratégie orientée vers une rentabilité exceptionnelle plutôt que sur la simple augmentation des volumes. La marque semble bien préparée pour 2025, avec des perspectives de croissance stable. Les nouveautés de 2025 sont très attendues, tout comme la saison 2025 du championnat de Formule 1 qui s’annonce exceptionnelle.
Que Ferrari soit numéro 1 en terme de ventes de voitures de luxe n’est pas le plus important. C’est surtout la marque automobile la plus rentable du monde, et la plus désirable.
Autant les Ferrari hybrides sont parait-il géniales, autant une Ferrari 100% électrique on ne sait pas du tout si ça marchera et si les acheteurs seront présents?