
Après quatre courses de Formule 1 frustrantes pour la Scuderia, Charles Leclerc a enfin décroché un premier podium cette saison, avec une troisième place au Grand Prix d’Arabie saoudite. Un soulagement pour les tifosi, mais un répit qui semble presque tardif face à la dynamique impressionnante de McLaren.
Une course disputée, une Ferrari plus compétitive
Sur le circuit de Djeddah, marqué par les rebondissements dès les qualifications avec l’accident de Norris, Ferrari a profité d’une physionomie de course inédite cette saison. Tandis que Max Verstappen et Oscar Piastri s’affrontaient pour la victoire, Leclerc a su tirer parti d’un bon rythme de course et d’une stratégie décalée pour dépasser George Russell et sécuriser cette précieuse troisième place. Une première apparition sur le podium en 2025 pour le Monégasque, qui arrive au bon moment pour éviter que la saison ne tourne au cauchemar.
Ferrari : 78 points, contre 188 pour McLaren
Mais ce sursaut est-il suffisant pour espérer encore le titre ? Au classement constructeurs, Ferrari reste très loin de McLaren, avec 78 points contre 188 pour l’équipe de Woking. Un écart de 110 points après seulement 5 courses sur les 24 que compte la saison. Mathématiquement, rien n’est encore joué. Théoriquement, il est même encore possible pour Ferrari de remporter le championnat… à condition d’enchaîner les performances parfaites.

Le scénario optimiste : 1ère et 2e place à chaque course
Prenons une hypothèse extrêmement optimiste : Ferrari termine 1er et 2e lors des 19 courses restantes. Sans tenir compte des points des courses Sprint, cela représenterait 43 points par Grand Prix, soit 817 points supplémentaires. Si McLaren, dans le même temps, se contente des 3e et 4e places (soit 27 points par course, totalisant 513 points), le classement final serait :
- Ferrari : 78 + 817 = 895 points
- McLaren : 188 + 513 = 701 points
Dans ce scénario, Ferrari serait championne du monde 2025. Mais ce scénario relève presque de l’utopie…
Une dynamique préoccupante
Car la réalité actuelle est bien différente. McLaren a déjà signé quatre victoires dont trois avec Piastri, alors que Ferrari, elle, ne compte qu’un seul podium en cinq courses, et reste globalement en retrait en termes de rythme pur. Hamilton peine à suivre le rythme de Leclerc, et les qualifications laissent encore à désirer.
Ce Grand Prix d’Arabie saoudite aura certes permis de ramener quelques points et de retrouver un peu d’élan, mais à moins d’un renversement complet de tendance, le championnat semble déjà hors de portée. Un podium de temps en temps ne suffira pas à remonter un déficit aussi massif face à une équipe aussi constante que McLaren.
Il faudra un miracle
Le podium de Leclerc à Djeddah est une bonne nouvelle, mais c’est une récompense symbolique plus qu’un vrai signal de relance. Ferrari devra enchaîner les doublés pour revenir au classement… et espérer quelques contre-performances de McLaren. En l’état, le titre 2025 s’éloigne à grands pas. La question est donc simple : Ferrari a-t-elle les moyens de réagir maintenant, ou faudra-t-il déjà se tourner vers 2026 ?