Alexandre
L’histoire de Lewis Hamilton chez la Scuderia Ferrari n’en est qu’à ses débuts, et déjà le septuple Champion du monde fait parler de lui. Après avoir passé toute sa carrière en Formule 1 avec des blocs moteurs Mercedes, le Britannique découvre pour la première fois la puissance du V6 turbo hybride Ferrari. Un changement de taille, auquel vient s’ajouter l’adaptation à une nouvelle écurie, un nouveau pays et même une nouvelle langue.
« Très bon, j’essaie d’en tirer le maximum »
Lors de la dernière séance d’essais hivernaux à Bahreïn, Hamilton a partagé ses premières impressions sur la SF-25, et plus particulièrement sur l’unité de puissance italienne. « Le moteur est différent, que ce soit au niveau du son ou du ressenti », a-t-il affirmé. « J’ai piloté pendant des années avec un moteur Mercedes qui était déjà excellent. C’est agréable de voir que Ferrari possède aussi un très bon moteur, et je travaille avec les ingénieurs pour comprendre comment l’exploiter au mieux. »
Le Britannique admet devoir revoir certaines habitudes de pilotage. « C’est étrange au début », confie-t-il, « car il faut changer sa façon d’aborder les virages, de gérer la répartition de puissance et même l’acoustique dans le cockpit. Mais j’apprécie vraiment cette nouveauté. »
Ferrari de son côté se réjouit de compter un pilote aussi expérimenté pour pousser encore plus loin l’optimisation de son moteur. Après deux journées d’essais matinaux, Hamilton s’est vu confier des roulages en fin de journée pour confronter ses sensations à des conditions de piste différentes, et ainsi comparer ses données à celles de Charles Leclerc.
Le point de vue d’Enrico Gualtieri : un retour « inestimable »
Enrico Gualtieri, responsable du département moteur chez Ferrari, est particulièrement attentif aux commentaires d’Hamilton. Dans un contexte de gel du développement matériel depuis 2022, la Scuderia se concentre sur l’optimisation de chaque détail avant l’introduction d’une toute nouvelle réglementation moteurs en 2026. L’arrivée de Hamilton est donc une opportunité précieuse pour recueillir un ressenti neuf sur l’unité de puissance rouge.
« Les pilotes sont en quelque sorte le meilleur capteur possible dans la voiture. Ils perçoivent des nuances qui parfois échappent même aux capteurs physiques », explique Gualtieri. « Nous avons discuté avec lui, et il nous a donné des retours intéressants sur la manière dont il ressent notre moteur. Il nous aide vraiment à perfectionner l’ensemble et à l’adapter au mieux à son style de pilotage. »
Malgré le gel du développement, Gualtieri rappelle qu’il est toujours permis d’ajuster certains paramètres pour rendre le moteur plus réactif et plus performant. (Lire comment l’équipe a amélioré le moteur de la SF-25 malgré la règle qui gèle son développement ? ). Les ingénieurs de Maranello cherchent à peaufiner leur bloc propulseur, tout en tenant compte des besoins du châssis SF-25 et des exigences de l’équipe aérodynamique, souhaitant laisser le plus d’espace possible pour optimiser la voiture dans son ensemble.