Alexandre
La bataille entre la Scuderia Ferrari et Aston Martin F1 prend une tournure inattendue, et le propriétaire de l’équipe britannique, Lawrence Stroll, est visiblement en colère. Les problèmes ne se limitent pas à la piste, où Aston Martin a déjà rencontré des difficultés lors des tests de Bahreïn, mais s’étendent également à l’arène juridique et à la gestion des ressources humaines.
Les premières semaines de la saison ont mis en lumière les problèmes internes d’Aston Martin. L’équipe de Formule 1 n’a pas roulé autant qu’espéré lors des essais de Bahreïn, et Fernando Alonso ne cache pas ses inquiétudes concernant le projet de 2026. « Si l’on se bat pour le championnat du monde en 2025, c’est une autre histoire. Mais si cela ne se produit pas, cela ne change pas grand-chose d’être dans une situation instable. Si ça vous coûte pour 2026, ce sera très douloureux », a-t-il expliqué, clairement préoccupé par la direction que prend l’équipe.
Pedro de la Rosa, ambassadeur de l’équipe, reste plus mesuré, mais ses propos reflètent également un certain réalisme. « Je préfère être réaliste et je pense qu’il va falloir travailler dur pour s’améliorer », a-t-il déclaré à Marca, tout en reconnaissant que des progrès sont nécessaires pour l’avenir immédiat.
Bras de fer juridique entre Ferrari et Aston Martin
Les tensions entre les deux équipes se sont intensifiées avec une dispute juridique qui empêche Aston Martin de renforcer son équipe technique. Enrico Cardile, ancien directeur technique de Ferrari, devait rejoindre Aston Martin pour superviser l’architecture et le design de la voiture de 2026. Toutefois, Ferrari a retardé son arrivée, invoquant un « congé de jardinage » qu’il a pris après son départ de Maranello.
Le 3 mars, la date prévue pour le début de Cardile chez Aston Martin, a été repoussée après une décision du tribunal de Modène. Selon le journal Corriere dello Sport, Ferrari a obtenu une injonction pour empêcher Cardile de rejoindre Aston Martin avant le 17 juillet. Le tribunal a statué que Cardile avait violé l’engagement de non-concurrence signé avec Ferrari, ce qui a irrité Aston Martin et son propriétaire, Lawrence Stroll.
« Le propriétaire Lawrence Stroll est furieux. Aston Martin avait réorganisé son département technique pour que Cardile prenne en charge l’architecture et le design de la voiture, mais à un moment crucial, cette figure clé est bloquée », indique Corriere dello Sport. La situation est d’autant plus tendue que Cardile n’aurait pas respecté son préavis de départ, une violation que Ferrari semble bien déterminé à poursuivre en justice.
Malgré cette situation juridique complexe, Aston Martin tente de positiver. Adrian Newey a enfin commencé à travailler avec l’équipe ce lundi. Cette arrivée, bien que tardive, est perçue comme un atout pour le projet 2026, en particulier en vue du développement de la nouvelle voiture. La tension entre Ferrari et Aston Martin ne devrait pas se limiter à l’arène juridique. En piste, les conséquences de cette situation pourraient se répercuter sur les performances de l’équipe Aston Martin. Ferrari, quant à elle, cherche à capitaliser sur cette situation pour gêner son rival à long terme.